Le football mondial est riche en talents d’exception, mais peu de joueurs suscitent autant de débats que Erling Haaland et Kylian Mbappé. Deux prodiges qui dominent leur génération, incarnant des styles diamétralement opposés : la puissance glaciale du Norvégien face à la vitesse explosive du Français. Lors d’une récente interview accordée au Daily Mail, Gianluigi Donnarumma, désormais gardien de Manchester City, a été invité à trancher entre ces deux phénomènes.
L’Italien, qui a côtoyé Kylian Mbappé pendant trois saisons au Paris Saint-Germain entre 2021 et 2024, connaît bien la star du Real Madrid. Cependant, à la surprise de beaucoup, il a avoué qu’il choisirait Erling Haaland s’il devait composer son équipe idéale. « Erling est gaucher, ce qui le différencie déjà de Kylian. Ils sont tous deux difficiles à affronter. Le choix est donc difficile. Mais je préférerais qu’Erling joue dans mon équipe », a-t-il confié avec le calme et la lucidité qui le caractérisent. Ce simple commentaire a suffi à enflammer les réseaux sociaux et à relancer les éternelles comparaisons entre les deux attaquants les plus médiatisés du moment.
Comparer Erling Haaland et Kylian Mbappé revient à opposer deux conceptions du football offensif moderne. D’un côté, le Norvégien représente la force brute, l’efficacité clinique et la rigueur nordique. De l’autre, le Français incarne la vitesse, la créativité et l’imprévisibilité. Erling Haaland, avec son physique imposant et son instinct de tueur dans la surface, est devenu en quelques saisons l’un des meilleurs buteurs de l’histoire récente de la Premier League. À Manchester City, sous les ordres de Pep Guardiola, il a perfectionné son jeu, alliant intelligence de déplacement et sang-froid chirurgical devant le but. Sa capacité à transformer chaque occasion en but fait de lui une menace permanente pour n’importe quel défenseur.
Kylian Mbappé, quant à lui, est une autre forme de génie. Sa vitesse dévastatrice, sa technique au-dessus de la moyenne et sa capacité à déstabiliser une défense entière en un contre un font de lui un joueur capable de renverser le cours d’un match à lui seul. En Ligue des champions comme avec l’équipe de France, il s’est imposé comme l’un des visages du football mondial.
Pour Donnarumma, qui a affronté Haaland en club et Mbappé à l’entraînement, le choix entre les deux est avant tout une question de style : « Haaland est un joueur plus direct, il cherche la finition à chaque touche. Mbappé, lui, aime créer, provoquer et varier son jeu. Les deux sont redoutables, mais Erling apporte une dimension physique et tactique que peu d’attaquants possèdent. »Ses propos soulignent une vérité que beaucoup d’observateurs partagent : Haaland est peut-être moins spectaculaire, mais son efficacité fait de lui un partenaire rêvé pour un gardien qui veut voir son équipe marquer rapidement et souvent.
À seulement 26 ans, Gianluigi Donnarumma a déjà croisé le chemin de plusieurs des plus grands joueurs de la planète. Formé à l’AC Milan, il a grandi sous la pression des projecteurs, avant de rejoindre le Paris Saint-Germain où il a évolué aux côtés de Neymar, Messi et Mbappé. Depuis son transfert à Manchester City, il découvre un nouvel environnement, celui du football anglais, ultra-compétitif et exigeant.Cette différence d’attitude semble avoir pesé dans son choix. Le portier italien, adepte de la rigueur et du travail collectif, semble s’identifier davantage à la mentalité du Norvégien.
La rivalité entre Haaland et Mbappé s’inscrit dans la continuité de celle qu’entretenaient Cristiano Ronaldo et Lionel Messi pendant près de deux décennies. Deux génies opposés, deux personnalités, deux manières de dominer le jeu. Pour Donnarumma, comme pour des millions de fans, la question n’a pas de réponse définitive : tout dépend du regard que l’on porte sur le football.
Haaland symbolise la précision et la constance : un joueur qui fait parler les chiffres, capable de marquer plus de 50 buts par saison sans forcer. Mbappé, lui, incarne la beauté du geste, la spontanéité et le frisson du spectacle. L’un conquiert par la mécanique, l’autre par la magie. L’opinion de Donnarumma reflète peut-être l’évolution du football moderne, de plus en plus tourné vers la performance collective et l’efficacité. Pourtant, le gardien italien reconnaît que le débat reste ouvert : « Je suis heureux d’avoir eu la chance de jouer avec Kylian et maintenant de m’entraîner avec Erling. Ce sont deux extraterrestres. Peu importe qui est le meilleur, le football est plus beau grâce à eux. »
